Une nouvelle Ă©tude dirigĂ©e par des chercheurs de l’UniversitĂ© 91ÉçÇř indique que les personnes qui tirent leurs informations des mĂ©dias sociaux sont plus susceptibles d’avoir une perception erronĂ©e de la situation entourant la COVID-19 que celles qui se tournent vers les mĂ©dias plus traditionnels. Ces dernières sont d’ailleurs davantage portĂ©es Ă suivre les recommandations de santĂ© publique, notamment les règles de distanciation physique.
Dans le cadre d’une Ă©tude publiĂ©e dansĚýMisinformation Review, les chercheurs se sont intĂ©ressĂ©s aux effets sur le comportement de l’exposition Ă de fausses informations. Pour ce faire, ils ont combinĂ© une analyse des mĂ©dias sociaux, une analyse des nouvelles et une recherche par sondage en passant au peigne fin des millions de gazouillis, des milliers d’articles de nouvelles et les rĂ©sultats d’une enquĂŞte reprĂ©sentative menĂ©e Ă l’échelle nationale auprès de Canadiens invitĂ©s Ă rĂ©pondre Ă trois questions : Dans quelle mesure les fausses informations sur la COVID-19 circulent‑elles dans les mĂ©dias sociaux et dans les mĂ©dias traditionnels? Ces fausses informations contribuent-elles Ă une perception erronĂ©e de la situation entourant la COVID-19? Cette perception a-t-elle une incidence sur le comportement?
« Pour les utilisateurs canadiens et d’ailleurs dans le monde, les plateformes telles que Twitter et Facebook deviennent les principales sources d’information et de fausses nouvelles. Dans un contexte comme celui de la crise de la COVID-19, il est justifiĂ© de s’intĂ©resser au rĂ´le des mĂ©dias sociaux sur l’accentuation des perceptions erronĂ©es »,ĚýAengus Bridgman, coauteur et candidat au doctorat en science politique sous la supervision de Dietlind Stolle, Ă l’UniversitĂ© 91ÉçÇř.
Les résultats indiquent que les informations fausses ou erronées au sujet de la COVID‑19 circulent davantage dans les médias sociaux comme Twitter que dans les médias traditionnels. Les chercheurs font remarquer qu’on observe de grandes différences de comportement et d’attitude entre les personnes qui s’informent auprès des médias sociaux et celles qui consultent des médias traditionnels, et cela, même en tenant compte de facteurs tels que la littératie scientifique et les différences socioéconomiques. Les Canadiens qui naviguent souvent dans les médias sociaux sont moins portés à respecter les règles de distanciation physique et à percevoir la COVID-19 comme une menace, alors que l’inverse se produit chez les personnes qui s’informent auprès des médias traditionnels.
« De plus en plus, on constate que les fausses informations qui circulent dans les mĂ©dias sociaux prĂ©sentent un risque pour la santĂ© publique », expliqueĚýTaylor Owen, coauteur de l’étude et professeur agrĂ©gĂ© Ă l’École de politiques publiques Max BellĚýde l’UniversitĂ© 91ÉçÇř. « Il est donc d’autant plus important pour les dĂ©cisionnaires et les plateformes de mĂ©dias sociaux d’aplatir la courbe des fausses informations. »
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L’article « », par Aengus Bridgman, Eric Merkley, Peter John Loewen, Taylor Owen, Derek Ruths, Lisa Teichmann et Oleg ZhilinĚýduĚýMedia Ecosystem ObservatoryĚý(MEO), a Ă©tĂ© publiĂ© dansĚýMisinformation Review. Le projet a Ă©tĂ© financĂ© par l’Initiative de citoyennetĂ© numĂ©rique du ministère du Patrimoine canadien.ĚýLe MEO a pour objectif de cerner les menaces que le monde numĂ©rique fait planer sur la dĂ©mocratie et de les contrer. Les chercheurs principaux du MEO sont Peter Loewen, Taylor Owen et Derek Ruths.
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