91ÉçÇř

Un café de Colombie plus propre

Le café colombien que l’on boit est expédié dans des sacs en fibres de fique. Lors de la fabrication de ces sacs, on jette comme déchets toxiques 96 % de la plante, ce qui cause des risques pour la santé et l’environnement dans les régions où elle est cultivée. Mais une solution est possible.

À l’une des étapes de sa production, le café de Colombie que l’on boit est expédié dans des sacs en fibres de fique. À l’heure actuelle, seuls 4 % de cette plante de la famille des aloès qui pousse dans les Andes sert à la fabrication des sacs. Les 96 % restants sont jetés comme déchets toxiques, ce qui constitue un risque important pour la santé des gens qui extraient les fibres de la plante.

RĂ©cemment, des chercheurs des universitĂ©s 91ÉçÇř et Yale ont prĂ©sentĂ© un atelier sur la chimie verte financĂ© par l’ONU Ă  MedellĂ­n, en Colombie. Parmi les nombreuses techniques de chimie verte ou durable Ă©voquĂ©es, l’une d’elles dĂ©crivait aux participants une mĂ©thode de sĂ©paration des fibres et des fluides de fique non seulement durable, mais aussi potentiellement lucrative.

Chao-Jun Li, chercheur en chimie verte Ă  91ÉçÇř, a montrĂ© aux participants qu’en utilisant des techniques mĂ©caniques et non chimiques pour sĂ©parer les fibres des fluides, les agriculteurs pourraient rĂ©duire les risques pour leur santĂ© ainsi que l’empreinte carbone du traitement des fiques. Cela gĂ©nĂ©rerait Ă©galement de nouvelles sources de revenu potentiel ainsi que des emplois pour la transformation des fluides en pesticides ou en produits cosmĂ©tiques biologiques.

« De tels changements à petite échelle peuvent entraîner une véritable transformation du domaine, avec des répercussions économiques considérables », selon Chao-Jun Li. Il voit à la fois un besoin immense et le potentiel non moins important de la chimie verte pour apporter ces changements à des pays à revenu intermédiaire comme la Colombie.

« Quand on apporte ce type de connaissances à un pays en développement, la créativité de l’industrie s’en trouve stimulée, puisque tout est à construire. Pensez à l’adoption du téléphone cellulaire dans les pays d’Afrique ou en Inde, poursuit-il. Dans les pays disposant de peu d’infrastructures, on a la possibilité d’apporter une sorte de pensée clé en main pouvant transformer l’économie afin de la rendre plus efficace : toute la société en bénéficie. »

Back to top