Bébés et vitamine D
Par Fergus Grieve, 91ÉçÇř Salle de Presse
Les suppléments favorisent le développement de la masse musculaire chez les nourrissons
Un apport suffisant de vitamineĚýD pendant la première annĂ©e de vie favoriserait l’accroissement de la masse musculaire et la diminution de la masse graisseuse chez les tout-petits, selon une nouvelle Ă©tude publiĂ©e dans PediatricĚýObesity.
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Au dĂ©part, les chercheurs menaient cette Ă©tude dans le but de confirmer l’importance de la vitamineĚýD pour la densitĂ© osseuse. Cet effet favorable sur la composition corporelle Ă©tait donc inattendu.
«ĚýNous avons Ă©tĂ© très intriguĂ©s par l’augmentation de la masse maigre, par la possibilitĂ© que la vitamineĚýD aide les nourrissons Ă avoir non seulement des os en santĂ©, mais aussi plus de muscles et moins de graisseĚý», se remĂ©more l’une des auteures de l’étude, HopeĚýWeiler, directrice de l’UnitĂ© de recherche en nutrition clinique MaryĚýEmily de l’UniversitĂ©Ěý91ÉçÇř.
Pour la première fois, on a Ă©tabli un lien entre les avantages d’un apport suffisant en vitamineĚýD pendant les 12 Ă 36Ěýpremiers mois de vie et le dĂ©veloppement de la masse musculaire. Les chercheurs ont fait ce constat lors du suivi d’une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2013 chez 132Ěýnourrissons de 1 Ă 12Ěýmois de MontrĂ©al, au QuĂ©bec, qui avaient reçu un supplĂ©ment de vitamineĚýD3; cette Ă©tude comptait quatre groupes posologiques.
La nouvelle Ă©tude confirme l’importance de la supplĂ©mentation en vitamineĚýD pendant la première annĂ©e de vieĚý– Ă raison de 400ĚýUI/jourĚý– pour la santĂ© osseuse. Cette posologie est conforme aux recommandations canadiennes. L’étude a montrĂ© que l’administration de doses plus Ă©levĂ©es n’apportait pas de bienfaits supplĂ©mentaires, du moins en ce qui a trait au dĂ©veloppement des os.
Cependant, les examens radiologiques ont permis aux chercheurs d’évaluer non seulement la densitĂ© osseuseĚý– paramètre prĂ©vu au dĂ©partĚý– mais Ă©galement les masses musculaire et graisseuse. Il n’y avait pas d’écart significatif entre les groupes posologiques sur le plan de la composition corporelle. Toutefois, les chercheurs ont constatĂ© que les enfants dont les rĂ©serves de vitamineĚýD Ă©taient supĂ©rieures au seuil recommandĂ© par la SociĂ©tĂ© canadienne de pĂ©diatrieĚý(SCP) avaient en moyenne quelque 450Ěýgrammes de graisse corporelle de moins Ă l’âge de 3Ěýans.
Les suppléments, essentiels dans les contrées aux hivers longs
Selon les recommandations en vigueur, on doit donner aux bĂ©bĂ©s un supplĂ©ment de vitamineĚýD jusqu’à ce qu’ils en consomment suffisamment dans leur alimentation. Sachant que la peau exposĂ©e au soleil synthĂ©tise de la vitamineĚýD, on comprend que la supplĂ©mentation est encore plus importante dans les contrĂ©es aux hivers longs. Qui plus est, SantĂ©ĚýCanada conseille d’éviter la lumière directe du soleil et d’éviter l’emploi d’écrans solaires en crème chez les nourrissons.
L’activité physique réduit elle aussi la masse graisseuse
Une analyse plus poussĂ©e a fait ressortir une corrĂ©lation entre la masse musculaire et le taux moyen de vitamineĚýD dans l’organisme pendant les trois premières annĂ©es de vie. Le seul autre facteur ayant influĂ© de manière significative sur le taux de graisse corporelle a Ă©tĂ© le niveau d’activitĂ© physique des enfants.
L’article «ĚýVitaminĚýD supplementation trial in infancy: body composition effects at 3Ěýyears of age in a prospective follow-up study from MontrĂ©alĚý», par T.ĚýJ.ĚýHazell, S.ĚýGallo, C.ĚýA.ĚýVanstone, S.ĚýAgellon, C.ĚýRodd et H.ĚýA.ĚýWeiler, a Ă©tĂ© publiĂ© dans Pediatric Obesity. DOIĚý:10.1111/ijpo.12105.