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COVID-19 : Les mesures sanitaires ont eu des effets néfastes sur les nouvelles mères

Les mesures sanitaires ont pesé lourdement sur la santé mentale des nouvelles mères
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 22 June 2021

Si joyeux soit-il, l’accouchement peut ĂŞtre source de stress mĂŞme lorsque tout se passe bien. Alors, qu’en est-il lorsque la naissance survient pendant une crise sanitaire d’envergure planĂ©taire? Des chercheurs de l’UniversitĂ© 91ÉçÇř et de l’UniversitĂ© de Toronto se sont intĂ©ressĂ©s aux effets de certaines mesures de santĂ© publique sur la santĂ© mentale des femmes ayant accouchĂ© pendant la pandĂ©mie au Canada.

Publiée récemment dans , l’étude porte sur les répercussions des mesures mises en place rapidement dans le but de ralentir la transmission du SRAS‑CoV‑2, d’une part, et sur les soins considérés comme essentiels ou accessoires pendant l’accouchement et le postpartum, d’autre part.

Bien peu de soutien pour les nouvelles mères

Les chercheures ont étudié les conséquences des mesures sanitaires, à savoir l’intensification du stress, de l’anxiété, de la dépression et du désarroi chez les nouvelles mères.

« Nous savons, grâce Ă  notre Ă©tude et Ă  de vastes recherches par sondages rĂ©alisĂ©es en ligne antĂ©rieurement, que les mesures sanitaires ont isolĂ© les nouveaux parents plus qu’ils le sont normalement et ont grandement compromis la santĂ© mentale postpartum. Mais jusqu’à maintenant, personne ne s’était livrĂ© Ă  un examen approfondi de la question. Notre Ă©tude montre quelles mesures, prĂ©cisĂ©ment, ont Ă©tĂ© lourdes Ă  porter pour les personnes en attente d’un enfant et les nouveaux parents, et quels ont Ă©tĂ© leurs dommages collatĂ©raux », explique Kathleen Rice, professeure adjointe au DĂ©partement de mĂ©decine familiale de l’UniversitĂ© 91ÉçÇř et coauteure de l’étude.

Les constats s’appuient sur 65 entrevues de fond réalisées avec des femmes de partout au Canada qui ont porté un enfant ou donné naissance pendant la pandémie. « Les mesures qui empêchaient les proches, par exemple le conjoint ou les parents, d’être présents à l’hôpital ou de venir aider les nouveaux parents à la maison tout de suite après l’accouchement ont été vraiment dommageables, surtout lors de l’arrivée d’un premier enfant, en présence de complications ou de problèmes de santé mentale antérieurs », indique la Pre Rice, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en anthropologie médicale des carrières en soins de santé primaires.

Le droit à la dignité

S’appuyant sur des données probantes, les chercheurs ont proposé des solutions pour remédier aux effets néfastes, bien que non intentionnels, des mesures sanitaires, notamment : permettre au conjoint, à un ami ou à un membre de la famille de rester auprès de la parturiente du début à la fin de son séjour à l’hôpital, et autoriser l’aide à la maison au début du postpartum ainsi que le soutien à l’allaitement offert en personne.

« Si le bien-être des personnes en attente d’un enfant et des nouveaux parents est important pour nous, comme société, nous devons nous soucier de leur santé mentale. Les parturientes et les nouveaux parents doivent être traités avec dignité – c’est d’ailleurs un droit qui leur est garanti au Canada; or, certains des sujets de notre étude ont été privés de ce droit », conclut Kathleen Rice.

Les chercheurs entendent maintenant s’adjoindre des collaborateurs pour examiner de plus près les conséquences de la situation dans certains groupes, notamment les partenaires des parturientes et les membres des minorités. Dans un article à venir, les chercheurs se pencheront sur d’autres conséquences de la pandémie, à savoir la médicalisation accrue de l’accouchement et le recours plus fréquent à certaines interventions, par exemple le déclenchement du travail, dans le but de régler le flot des patients dans les hôpitaux.

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L’article « », par Kathleen Rice et Sarah Williams, a été publié dans CMAJ Open.

ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ a Ă©tĂ© financĂ©e par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, par l’entremise du Programme de chaires de recherche du Canada, ainsi que par les fonds de recherche de l’UniversitĂ© 91ÉçÇř.


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FondĂ©e en 1821 Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec, l’UniversitĂ© 91ÉçÇř figure au premier rang des universitĂ©s canadiennes offrant des programmes de mĂ©decine et de doctorat. AnnĂ©e après annĂ©e, elle se classe parmi les meilleures universitĂ©s au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supĂ©rieur renommĂ© partout dans le monde, l’UniversitĂ© 91ÉçÇř exerce ses activitĂ©s de recherche dans deux campus, 11 facultĂ©s et 13 Ă©coles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delĂ  de 40 000 Ă©tudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supĂ©rieurs. Elle accueille des Ă©tudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 Ă©tudiants internationaux reprĂ©sentant 31 % de sa population Ă©tudiante. Au-delĂ  de la moitiĂ© des Ă©tudiants de l’UniversitĂ© 91ÉçÇř ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.

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