91ÉçÇř

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Des tempĂ©ratures Ă©trangement semblablesĚýsur la face obscure des exoplanètes

Selon une nouvelle Ă©tude, l’hĂ©misphère non Ă©clairĂ© des Jupiter chaudesĚýse distingue par ses nuages de minĂ©raux
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 26 August 2019

Une Ă©tude menĂ©e par des astronomes de l'UniversitĂ© 91ÉçÇřĚýrĂ©vèle que la tempĂ©rature de la face obscure de diverses Jupiter chaudes est Ă©tonnamment uniforme, ce qui laisse croire que ces planètes gazeuses gĂ©antes possèdent des nuages faits de minĂ©raux et de roches.

S’appuyant sur les donnĂ©es recueillies par les tĂ©lescopes spatiaux Spitzer et Hubble, les chercheurs de l’Institut spatial de 91ÉçÇř ont en effet mesurĂ© sur la face obscure des douze astres sondĂ©s une tempĂ©rature d’environ 830 °C.

Les Jupiter chaudes se caractérisent par un hémisphère éclairé constamment tourné vers leur étoile hôte et une face obscure en permanence plongée dans le noir. Le phénomène reproduit le rapport entre la Terre et la Lune, dont nous apercevons toujours la même face. Pourtant, les scientifiques avaient déjà mesuré des températures nettement plus élevées du côté non éclairé des Jupiter chaudes, sans doute en raison de transferts d’énergie d’un hémisphère à l’autre.

« Les modèles de circulation atmosphĂ©rique prĂ©voyaient des variations de tempĂ©rature nettement plus marquĂ©es sur les faces obscures, explique Dylan Keating, doctorant en physique dirigĂ© par le professeur Nicolas Cowan de l’UniversitĂ© 91ÉçÇř. ConsidĂ©rant que les planètes que nous avons observĂ©es Ă©taient irradiĂ©es Ă  divers degrĂ©s par leur Ă©toile hĂ´te et qu’on notait des Ă©carts de tempĂ©rature de presque 1 730 °C entre leurs faces diurnes, ces rĂ©sultats sont fort surprenants. »

Dylan Keating, auteur principal d’un nouvel article de Nature AstronomyĚýexposant les conclusions de l’étude, estime que les tempĂ©ratures sur la face obscure sont probablement attribuables Ă  la condensation de roche vaporisĂ©e, qui se produit dans ces atmosphères très chaudes.

« L’uniformité enregistrée suggère que les nuages présents de ce côté ont une composition similaire, note-t-il. Nos données indiquent qu’ils sont probablement formés de minéraux comme le sulfure de manganèse et les silicates, c’est-à-dire de roches. »

D’après Nicolas Cowan, comme les principes physiques de base expliquant la formation des nuages sont invariables, étudier ceux qui enveloppent la face obscure des Jupiter chaudes pourraient nous en apprendre davantage sur le processus ailleurs dans l’Univers, y compris sur Terre. Quant à M. Keating, il est d’avis que les prochaines missions de télescopes spatiaux – comme le James-Webb ou ARIEL, de l’Agence spatiale européenne – pourraient servir à mieux définir la composition et le mode de formation de ces nuages, et à parfaire les modèles de circulation atmosphérique sur ces planètes.

« En observant des Jupiter chaudes à des longueurs d’onde plus courtes et plus longues, nous arriverons à caractériser les nuages de leur face obscure », précise-t-il.

L’article « Uniformly hot nightside temperatures on short-period gas giants », par Dylan Keating et coll., a été publié dans la revue .

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Personne-ressource :

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