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Les oiseaux marins de l’Arctique plus vulnérables aux changements climatiques

À l’heure où cette région se réchauffe, la faune arctique supporte difficilement la hausse des températures
Thick-billed murre feeding its young. Credit: Douglas Noblet
Image par Douglas Noblet.
Thick-billed murres near Coats Island in northern Hudson Bay. Credit: Kyle Elliott
Emily Choy (91ÉçÇø) studying thick-billed murres on Coats Island in northern Hudson Bay. Credit: Douglas Noblet
Emily Choy (91ÉçÇø) and Josiah Nakoolak observing thick-billed murres on the cliffs of Coats Island. Credit: Douglas Noblet
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 20 July 2021

L’Arctique se réchauffe environ deux fois plus vite que le reste de la planète. Une nouvelle étude dirigée par une équipe de l’Université 91ÉçÇø met en lumière la grande vulnérabilité des espèces arctiques adaptées au froid, telles que le Guillemot de Brünnich, au stress thermique causé par les changements climatiques.

« Nous avons découvert que les guillemots étaient les oiseaux dont les mécanismes de refroidissement étaient les moins efficaces; en d’autres termes, ils ont énormément de mal à évacuer la chaleur », explique Emily Choy, auteure principale et boursière postdoctorale au Département des sciences des ressources naturelles de l’Université 91ÉçÇø.

Les chercheurs souhaitaient comprendre pourquoi des oiseaux de mer mouraient dans leur nid par temps ensoleillé. Ils ont donc parcouru les falaises de l’île Coats, située dans le nord de la baie d’Hudson, pour étudier une colonie de 30 000 couples reproducteurs. Ils ont testé la tolérance des oiseaux à la chaleur et observé des signes de stress à des températures très basses, ne dépassant pas 21 °C.

Les études sur les effets directs du réchauffement des températures sur la faune arctique sont actuellement peu nombreuses. Publiée dans le , la présente étude est la première qui porte sur le stress thermique chez les grands oiseaux marins de l’Arctique.

Un poids lourd de conséquences

En mesurant la fréquence respiratoire et les pertes d’eau chez les guillemots exposés à une hausse des températures, les chercheurs ont constaté que les oiseaux de grande taille étaient plus sensibles au stress thermique que les individus plus petits.

Le guillemot, dont le poids peut atteindre un kilogramme, a un métabolisme très élevé par rapport à sa taille, si bien que lorsqu’il halète ou bat des ailes pour se rafraîchir, il déploie une énorme quantité d’énergie et produit donc encore plus de chaleur.

Nichant en colonies densément peuplées, ces oiseaux s’alignent souvent côte à côte le long des étroites corniches des falaises. Le mâle et la femelle couvent à tour de rôle, 12 heures à la fois. Selon les chercheurs, la faible tolérance à la chaleur pourrait expliquer la mort des Guillemots de Brünnich les jours de temps doux.

« La chaleur excessive est une conséquence peu étudiée, et pourtant non négligeable, des changements climatiques sur la faune arctique, fait observer Emily Choy. Les guillemots, et probablement d’autres espèces arctiques, n’ont pas ce qu’il faut pour s’adapter au réchauffement des températures, qui ne cessent d’augmenter en Arctique. »

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L’article « Limited heat tolerance in a cold-adapted seabird: implications of a warming Arctic », par Emily Choy, Ryan O’Connor, Grant Gilchrist, Anna Hargreaves, Oliver Love, François Vézina et Kyle Elliott, a été publié dans le .

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